Terre morte

Quand les feuilles sont tombées
J'ai quitté les prisons de ma vie
Pour les grands vides hallucinés
Avec une indescriptible envie

Alors que la petite pierre
Butte contre un rocher immense
Nos pieds sur la terre
Resteront encrés par essence

Pendant que migrent les oiseaux
Les rats restent dans les sous-sols
Où s'écoule toute notre eau
Usée dont ils raffolent

Une maison perdue dans la campagne
Seul et ultime point de ralliement
Comme une dernière grande compagne
Pour le coeur d'un homme souffrant

L'espace enveloppe les peurs
Que des bisons sans cesse piétinent
Dernier carré de terre pour les rancoeurs
Et derniers couchés de soleils sublimes

Alors que ce dernier disparaît
Dans l'horizon à perte de vue
Les battements s'arrêtaient
Finir ici et perdu

un écrit sombre mais si beau à lire j'aime ta plume Henry merci de ce partage

Une maison perdue dans la campagne
Seul et ultime point de ralliement
Comme une dernière grande compagne
Pour le coeur d'un homme souffrant

Bonjour Henry

La vision d'une Terre Morte offerte avec beaucoup de talent,un trés bel écrit,j'aime beaucoup
Amicalement
fabien

Merci à vous, Nouria et Fabou, pour vos commentaires et réactions !

Citation :

Alors que la petite pierre
Butte contre un rocher immense

Mon coup de coeur pour ces deux vers qui selon moi, grâce à leur simplicité donne toute sa profondeur au texte. Tout le monde à dans la tête notre pied qui shoote dans un caillou et ce dernier qui rebondit contre un mur ou au bas d'une falaise, ces multiples fragments de pierre sans espoir de franchir la montagne. J'aime assez les enjambements que tu as fait pour chaque vers. Un texte triste et sombre sans tomber dans le mélodrame cependant.

Citation :

Alors que ce dernier disparaît

On retrouve souvent cette formule: "ce dernier" dans les romans pour ne pas se répéter, je ne sais pas, je trouve ça un peu étrange dans un poème...Ca ne passe pas dans ma tête comme expression: après il faut dire que je ne l'ai pas entière non plus( ma tête)

Un écrit désabusé mais evoutant et preneur, sans concessions pas de place pour l'espoir