La belle au bois d'or ment...

Il était une fois…

Dormant en son lit affalée comme une facétie,
La jeune princesse offre son corps à l’appétit,
Des sept petits cochons, qui, chaque soir,
Afin d’éviter dans la bagatelle, le désespoir,
S’échange la belle dans une position fort malhonnête.

Délicate pomme à croquer, chacun aimerait à la réveiller,
Princes charmants et consorts rêvent de ces trousses,
Depuis longtemps elle n’a plus peur qu’on ne la détrousse.
Loin d’être blanche comme neige, son petit chat peureux rouge,
Objet de tous les désirs ne se réveillent qu’à la vue du méchant loup.

De son côté sa forte cousine et ennemie rumine son ennuie,
Et se morfond les crayons dans les tréfonds de son lointain pays.
Cela fait des jours et des nuits qu’elle en pince pour un prince,
Mais de lui aucun regard ne s’est posé sur sa croupe allongée,
Par malheur Alice aux pays des mères vieilles est un peu trop âgée.

Comme chaque année au château se déroule le bal des débutantes,
Speed dating mondain pour célibataire fortunée et consentante,
L’envieuse cousine d’une rencontre avec la belle lui demanda,
D’un air des plus hautains et d’une manière assommante,
« Pourquoi, mais pourquoi comptez vous autant d’amant ? »

La belle au bois d’or menthe roula des yeux gentiment,
Et d’un « Euh !!! » fort bien placé, ce laissa le temps d’un mensonge.
« Pardon très chère et pauvre petite cousine à tête d’éponge,
Je vis dans une histoire osée il est vrai, vous, dans un songe,
Pour un émoi, faut-il que je vous conte la nature de mes exploits ?»

Sur cette parole forte à propos, la jalouse piquée au vif s’éclipsa,
On ne vit plus d’elle de toute l’histoire ni ces jambes, ni ces bas.
Alors que de la belle, on narra au cours des ans, nombre de ces ébats.
La morale de cette histoire, « Quitte à faire un grand nombre d’envieux,
Il est chacun de savoir où placer son bonheur afin de vivre libre et heureux. »